La loutre

Lutra lutra (Linné, 1758)


La loutre d’Europe ne doit pas être confondue avec les loutres de mer (Lontra felina et Enhydra lutris). La confusion est fréquente car notre loutre européenne s’aventure volontiers en mer pour y chasser le poisson. Mais elle n’est pas physiologiquement faite pour vivre constamment en eau salée, contrairement aux deux autres espèces précitées.

Une loutre du parc zoologique d’Aviemore


Après une longue période de chasse et de piégeage intenses l’ayant faite disparaître de Suisse, la loutre réapparaît ça et là en provenance des pays voisins. Heureusement protégée, la loutre reconquiert plusieurs rivières européennes.

Dans le canton de Genève, après avoir été traquée avec approbation officielle, la loutre aurait disparu en 1953, au moment de sa protection fédérale puis cantonale.
Toutefois, elle semble avoir résisté encore quelques années dans le bassin genevois puisque une observation crédible a été faite dans le Rhône sous Epeisses en 1972 et une autre à l’Etournel en 1974.

Et voilà qu’en 2014, 2015 et 2018 une loutre est à nouveau signalée dans le Rhône genevois. Quelle est son histoire ? D’où vient-elle ? Où est-elle actuellement ? Va-t-elle se satisfaire de l’état actuel des rivières et des berges ?

Ouvrons l’œil. Les empreintes laissées par la loutre sont assez caractéristiques (voir le chapitre « Les empreintes ».

Loutre émergeant parmi les algues. Remarquons les très petites oreilles et l’alignement des narines, des yeux et des oreilles lui permettant de rester en surface sans être trop visible.
La loutre d’Europe exploite aussi les mers où elle trouve abondance de poisson. Après la pêche, elle apprécie de se rouler dans les algues exondées à marée basse.