Un habile équilibriste.

Découvrant, non loin d’un terrier, qu’un peu de litière était perdue tout le long d’une sente, jusqu’au pied d’un tronc mort enjambant un ruisseau, je me suis vite dit que le blaireau devait franchir le cours d’eau en tirant l’herbe sèche entre pattes et museau pour rejoindre son terrier.
J’ai aussitôt installé deux appareils et le résultat ne s’est pas fait attendre.

Sur la vidéo, on voit que le blaireau marque son ballot de litière en frottant la partie sous-caudale où se trouve la glande sécrétant un liquide odorant. Est-ce pour compenser sa mauvaise vue et être sûr que c’est bien son ballot qu’il transporte ? Il me semble que l’odeur de l’herbe sèche devrait suffire à le rassurer vu son odorat très développé.

Quand on sait que le diamètre du tronc sur lequel il passe, à reculons, n’est que de 15 cm, on se doit d’admirer son agilité.

D’autres séquences montrent que, lors du retour, le blaireau marque chaque fois le tronc à des endroits précis. Points de repère olfactifs bien utiles dans l’obscurité.

Le blaireau filmé pendant quelques nuits a fait plusieurs voyages en tirant un ballot de litière.